2015, année retournante.
Année qui nous a appris qu'écouter de la musique était être militant. Etre résistant même, car certains ne sont plus aujourd'hui de ce fait. On dit que ne rien dire c'est agir. Peut-être bien qu'écouter c'est crier ? Crier des principes que nous chantions en ouvrant ce blog, en militants encore inconcients : joie et innocence, épicurisme et sentiments, danse et rassemblement.
Cette prise de conscience devrait-elle faire changer notre façon d'apprécier la musique ? Difficile à dire, car personne ne choisi d'être bouleversé par trois notes de piano, personne ne comprend pourquoi tel rythme le fait s'emporter et pourquoi tel refrain restera gravé.
L'effort serait donc de ne pas écouter, de se boucher les canaux auditifs de doctrines en cerumen, de ne vivre que pour soi jusqu'à ne plus entendre la mélodie d'autrui, de rester enfermé et oublier que la nature sait chanter.
Oui d'accord. Cette année 2015 aura changé notre rapport à la musique. Autrefois auditeurs passifs, consommateurs de beauté, inconscients d'être militants, il paraît nécessaire aujourd'hui de révéler l'absurdité de ne pas écouter. Nous aurons donc pour leitmotiv de partager et de faire écouter, pour pouvoir sortir de cette résistance forcée. Et puis pour aimer !
Chez RiTOURNONS, nous aimons les bilans mais pas les classements. C'est pourquoi nous n'avons jamais vraiment mis des numéros devant les pochettes. Cette année cependant, ce Carrie & Lowell de l'américain Sufjan Stevens s'est offert une place à part.
Rarement un album nous avait accompagné toute une année sans nous lasser. Rarement nous avions été autant dans le besoin de revenir vers des mélodies pour nous retrouver, nous recentrer et toucher le beau quand il se fait oublier. Rarement nous avions ressenti une si grande fébrilité pour aller voir des morceaux être interprétés.
Il nous a été impossible de chroniquer Carrie & Lowell car le recul nécessaire à la critique était impossible à trouver. Il est toutefois indispensable de l'écouter, ici ou là.
Beaucoup d'autres albums nous ont accompagné cette année. On ne vous a gardé que les plus marquants...Certains ont pu être chroniqué, d'autres pas encore. Trouver les bons mots n'est pas toujours chose facile !
Vous pouvez cliquer sur chaque pochette, et vous retrouverez soit notre chronique soit une page où l'album s'écoute...
Les découvertes
Bantam Lyons
Les nantais ont une virtuosité dans la grandiloquence rock qui nous ébahit à chaque écoute. Si ils continuent avec autant de brio et d'efficacité, on risque d'entendre parler d'eux très souvent les prochaines années. Si vous voulez lire notre chronique, c'est ici !
Cabane
Cabane est le discret projet de Thomas Van Cottom, qui a su réunir de jolis noms de la folk pour son premier Ep. Ainsi, la voix de Bonnie Prince Billy vient magnifier les 2 titres de l'Ep sorti cette année. 2 titres c'est peu, mais leur qualité est telle qu'on meurt d'impatience d'écouter les prochains.
Le lien Deezer.
Louis Aguilar
Louis Aguilar est un crooner du nord de la France, qui a le sens de la ballade, de l'atmosphère et qui a produit le fabuleux Free At Last, un des titres les plus marquants de l'année. Sa voix est un atout, servie de surcroît par un talent mélodique certain.
Il est fortement conseillé d'écouter l'Ep It's all gonna be fine ici.
Les albums plus ou moins anciens qu'on a adoré écouter :
Cette sélection est faite à un instant t, et nombreux sont les albums de 2015 que nous découvrirons et adorerons à posteriori ! Nous les partagerons alors sans hésiter. On en a déjà repéré pas mal. D'ailleurs, n'hésitez pas à glisser vos flirts musicaux 2015 en commentaire pour que tout le monde puisse les écouter.
Nous nous arrêtons là, et vous laissons avec un dernier instant de beauté simple et délicate : Yann Tiersen, qui pose son piano à l'endroit qui a inspiré sa mélodie.
Amis RiTOURNEURS, c'est un plaisir !